Il peut s’agir de petits chagrins ou de malentendus dans la communication conjugale, mais aussi de l’insupportable fin d’un grand amour. Certaines personnes, en majorité des hommes, nient la souffrance qui s’exprime alors à travers d’autres schémas et des comportements inadéquats, comme la vitesse au volant ou l’abus d’alcool. D’autres personnes, en majorité des femmes, retournent le couteau dans la plaie avec un goût presque morbide.
L’intensité de la peine dépend de la gravité de l’événement (un deuil ou un abandon définitif) et de la capacité de l’individu à réagir à la séparation.
La qualité de la peine d’amour dépend en grande partie de la qualité du choix amoureux qui l’a précédée. Voici quelques rencontres considérées à hauts risques:
Les liens issus d’un coup de foudre
Le coup de foudre est rapide comme l’éclair et parfois tout aussi destructeur car il est basé sur une illusion. On croit que le sujet qui déclenche la fascination est bien le vrai protagoniste. En réalité, comme Sigmund Freud l’a bien expliqué dans son texte appelé « Gradiva », l’autre n’est que le « porte-manteau » d’un personnage de notre passé, enfoui dans notre inconscient et brusquement ramené à la surface par des analogies avec la nouvelle rencontre. Se rendre compte qu’on a été fasciné par une illusion ou une idéalisation est parfois très pénible.
Les liens symbiotiques et fusionnels
Une relation durable est fondée sur un équilibre entre autonomie et partage. Notre société tend à valoriser les ambitions individuelles, mais persiste en parallèle un idéal romantique de tout partager. Et pourtant nous savons que plus les liens sont étroits, plus la séparation est vécue comme insupportable.
Les attractions malsaines pour des « bad boys »
Lla fascination étrange pour le « bad boy » qui vous encourage à dépasser vos limites, vous donne l’espoir de vivre une passion hors norme et satisfait aussi des besoins inconscients d’expiation. Si le voyou se libère assez facilement de ses conquêtes, celles-ci mettent parfois des années à se remettre du choc.
Les liens pathologiques
 Le couple le plus à risque est celui qui ne se base pas sur un équilibre dans la réalité présente, mais doit réparer les méfaits de la famille d’origine, un père brutal ou une mère froide par ex. Réduire les attentes excessives envers le couple réduit aussi l’ampleur de l’éventuelle souffrance.
Les antidotes aux peines d’amour sont nombreux et parfois mal utilisésÂ
La projection antidépressive
En général, on donne plutôt la faute aux autres. En état de crise, il est parfois préférable d’être projectifs et de se convaincre que la faute appartient à l’autre incapable de nous comprendre ou de nous mériter plutôt que de s’ériger en victime sacrifiée.
Le clou qui chasse le clou
« Une de perdue, dix de retrouvées. » Même cette solution classique peut servir temporairement, en attendant que la qualité de la vie affective reprenne le dessus.
Induire au lieu de subir
-  Quand on sent que la situation est en train de se détériorer, il est préférable de prendre l’initiative et d’abandonner avant d’être abandonné. Cette solution est plus facile à dire qu’à réaliser.
- Comme dans la dépression, éviter l’obscurité, la solitude et mettre en place tous les rituels de la vie quotidienne qui permettent d’aller de l’avant en attendant que l’amour réapparaisse.
- Evaluer avec l’aide d’amis sûrs ou d’un thérapeute jusqu’à quel point l’abandon n’a pas été provoqué par un mécanisme involontaire de sabotage, par ex. la peur de réussir son bonheur.
- La peine d’amour ne doit pas être niée, car souvent la souffrance nous fait grandir et nous fait découvrir des parties cachées en nous.
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