Le couple moderne est plus riche mais aussi plus fragile que celui de nos grands-parents car il n’acquiert plus automatiquement la protection religieuse et juridique. A chacun d’apprendre Ă  le consolider.Certains ne le considèrent pas comme un sacrement indissoluble et d’autres lui prĂ©fèrent mĂŞme le concubinage en refusant la dimension juridique du mariage.

 

couple conseilsLe couple s’est en d’autres termes privatisĂ© et, pour ĂŞtre viable, il doit satisfaire les besoins affectifs des individus qui le composent. Pour cela nous voyons apparaĂ®tre et coexister plusieurs modèles de vie Ă  deux, tandis qu’auparavant la finalitĂ© procrĂ©ative du mariage favorisait le modèle de la femme jeune accompagnĂ©e d’un homme plus âgĂ©. De nos jours il n’est pas rare que dans la recherche du bonheur on trouve des couples oĂą la femme est plus âgĂ©e, des couples homosexuels ou le modèle nĂ©oĂ©goĂŻste appelĂ© DINK (« double income, no kids », soit double revenu, pas d’enfant). Il devient alors difficile de trouver une dĂ©finition univoque du bonheur conjugal sauf Ă  affirmer qu’un couple a rĂ©ussi quand il rend meilleur les individus qui le forment.

 

Le couple peut aussi se rendre malade tant sur le plan somatique que psychologique. La contamination par MST (maladie sexuellement transmissible) ou par le virus du sida, la stĂ©rilitĂ© d’un conjoint qui affecte le projet de vie de l’autre ne sont que quelques exemples. Mais c’est surtout sur le plan psychologique que le couple peut ĂŞtre perturbĂ©. Par exemple par l’importation dans le couple de pathologies individuelles telles qu’un conjoint dĂ©pressif, alcoolique ou paranoĂŻaque. Parfois c’est la relation qui est pathologique et on parle alors de collusion. Les deux membres du couple trouvent leur compte dans cette relation, car le conjoint qui apparaĂ®t comme la victime est en rĂ©alitĂ© le complice d’une relation tenace bien illustrĂ©e par des films tels que la « Guerre des Roses » ou « Lune de fiel ».

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Les règles élémentaires

Par bonheur, la plupart des couples qui consultent ne sont pas malades mais maladroits et ne connaissent pas les règles élémentaires de la démocratie à deux. En voici quelques-unes:

1)

    1.  Avoir des attentes acceptables. Entre le couple rĂ©el et le couple idĂ©al, existe toujours le couple possible. L’idĂ©alisation est le danger principal des couples en formation oĂą l’on n’Ă©pouse pas quelqu’un pour ce qu’il est mais pour ce qu’il devrait ĂŞtre.

2)

    1.  La parentalitĂ© ne doit pas faire oublier la conjugalitĂ©. Le couple doit protĂ©ger ses espaces Ă  deux et les libĂ©rer des contraintes familiales, qu’il s’agisse des enfants ou de la belle-mère!

3)

    1.  Alterner des moments rĂ©gressifs oĂą le couple est la tanière oĂą l’on se protège des coups du sort, Ă  d’autres progressifs oĂą le couple est le creuset de nouveaux projets stimulants.

4)

    1.  Apprendre à se disputer sans se détruire. Plusieurs recherches américaines confirment cette hypothèse que les couples qui divorcent le moins sont ceux qui ont appris à se quereller sans se démolir. Et ceci en évitant de prendre la fuite, mais aussi de généraliser le conflit.

5)

     Enfin il faut nourrir le couple en faisant des projets ensemble et en ayant un regard si possible optimiste. Ainsi plusieurs inconvĂ©nients de la maladie conjugale peuvent ĂŞtre transformĂ©s en opportunitĂ©s: un partenaire Ă©touffant peut devenir dĂ©vouĂ©; la fin de la libertĂ© sexuelle, la conclusion d’un dangereux vagabondage Ă©rotique et le couple stabilisĂ© ne seront plus comme perçu comme une corde au cou mais comme une des sources de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. Aucun couple ne survit longtemps sans une bonne dose d’optimisme et d’imagination.

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